Je vous proposais de découvrir la crise requin dans les faits de société concernant l’île. A cause des attaques de requins, pendant 30 mois les activités nautiques avaient été interdites par un arrêté préfectoral. Souvent celui-ci n’a pas été respecté : à Saint-Benoît dans l’Est de l’île, le surf est pratiqué, malgré les contrôles des gendarmes et les amendes.
Bonne nouvelle pour les amateurs de surf et d’activités nautiques en toute légalité : les nouveaux filets anti-requins ont été posés aujourd’hui pour sécuriser la plage de Boucan Canot dans l’Ouest de l’île. Des filets doivent également être posés sur la plage des Roches Noires.
J’espère que les filets seront plus solides que les précédents. Ces derniers avaient montré leurs limites lors des épisodes de forte houle. Les fixations dans le sable n’étaient pas assez résistantes ou les filets se trouaient. Ces nouveaux filets sont conçus pour résister à des vagues de 4 mètres de hauteur.
De plus, le dispositif est onéreux. La mairie de Saint-Paul, la Région et l’Europe se partagent la note salée de 3,8 millions d’euros pour ces filets. Il faudra en plus débourser 400 000 euros par an pour leurs entretien.
Les Réunionnais sont partagés face à propos de ce dispositif. Certains sont très satisfaits et sont heureux de pouvoir se baigner en toute sécurité. Pour d’autres il faut généraliser le dispositif à l’ensemble des plages de l’île. Pour de nombreuses personnes, ces filets sont inutiles et constituent un gaspillage d’argent public car les surfers pratiquent leur passion sur des spots interdits et dangereux. Enfin pour une majorité de Réunionnais, cette solution n’est pas pérenne car elle n’apporte pas une vraie solution à la crise requin.