Archives mensuelles : novembre 2015

Voilà l’été

Ça y est ! Nous sommes en été. A La Réunion, l’été austral commence en novembre et se termine en avril. Depuis quelques semaines, il commence à faire plus chaud qu’avant. Pour l’instant c’est agréable car cette chaleur n’est pas étouffante, mais ça ne saurait tarder.

Quand la chaleur est à son comble, dépassant parfois les 30 degrés, les nombreux bassins de l’île sont pris d’assaut. Personnellement, en été, je préfère aller à la rivière me baigner plutôt que de risquer d’attraper des coups de soleil ou une insolation à la plage. Ici, on aime aller à la rivière en famille ou entre amis pique-niquer, plonger dans les bassins, pêcher les coquilles (petit mollusque recouvert d’une coquille qui se colle aux rochers). Souvent on emmène un kayamb et un rouler pour jouer et chanter du maloya. Ambiance assurée. 😉 Moi j’y vais pour profiter des paysages et de l’eau, parfois seule. Comme j’habite dans l’Est de l’île, je vais me rafraîchir à Bras-Canot, à Bethléem ou à Bassin la Paix à Saint-Benoît ou au Bassin-Bleu à Sainte-Anne. Il faut en profiter un maximum car la saison chaude est également la saison des pluies et la côte Est est la plus arrosée.

En été, j’aime également me rendre à la Plaine des Palmistes. Il ne faut que 20 minutes en voiture pour y arriver et profiter de températures moins chaudes. Aujourd’hui, 22 degrés annoncés à la Plaine des Palmistes alors qu’il fait 28 degrés chez moi. Heureusement que je peux m’installer à l’ombre du manguier dans le jardin pour faire mes devoirs.

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Le risque cyclonique

Vous saviez déjà que La Réunion était soumise au risque volcanique, aujourd’hui, je vous explique qu’elle est aussi vulnérable au risque cyclonique. En fait, La Réunion est une des régions de France les plus exposées aux risques naturels majeurs. Elle mérite donc bien son surnom d’île intense !

Un cyclone (appelé ouragan ou typhon selon les régions) est  » une puissante dépression atmosphérique se formant au dessus des océans dans la zone intertropicale. Elle se manifeste par des  vents de l’ordre de 200 km/heure et de très fortes précipitations  » (Manuel d’histoire géographie Hachette Seconde Bac Pro).

Il y a quelques jours, le premier cyclone de la saison 2015-2016 a été baptisé Annabelle. Les noms des cyclones ne sont pas choisis au hasard. Je fais comme si je le savais mais en vérité, je viens de lire cette information sur le site de Météo France. Ci-dessous les 26 noms qui seront utilisés pour les cyclones de cette saison. Il y a 26 noms mais en général on n’épuise pas tous les noms de la liste car les dépressions ne sont pas aussi nombreuses. Baptisés lors de leur formation au dessus de l’Océan Indien, certains cyclones ne touchent pas l’île mais apportent beaucoup de pluie.

Noms des cyclones pour la saison cyclonique 2015-2016 ; source Météo France

Quand un cyclone a pris beaucoup d’intensité  et qu’il touche l’île de près, ou qu’il la traverse, les éléments naturels se déchaînent : les pluies sont diluviennes, les orages grondent, les vents sont violents et la mer est agitée. Mais pas de panique! A La Réunion, lorsqu’il y a un cyclone, même de forte intensité, la vie économique est affectée certes mais les dégâts sont généralement matériels et les blessés sont rares.

Les Réunionnais sont habitués et éduqués au risque cyclonique et respectent majoritairement les consignes de sécurité. Certains curieux sortent alors que c’est interdit et même en danger les gendarmes et les pompiers, s’ils sont pris, ils ont une amende à payer. Dans le tableau ci-dessous, il y a les consignes pour les différentes phases d’alerte cyclonique émises par le Préfet. Pour l’instant, Annabelle représente une menace potentielle pour les jours à venir, nous somme en alerte pré-cyclonique.

Alerte cyclonique

Guide des alertes cycloniques, source : Météo France

Même si les Réunionnais sont habitués et que les risques sont plutôt limités, certains ont vraiment peur des cyclones. Certains cyclones ont été vraiment violents et ont laissé de mauvais souvenirs. En 1989, le cyclone dévastateur Firinga a emporté le toit de notre maison. J’avais deux ans et je n’en ai gardé aucun souvenir mais ma maman vit très mal les cyclones. De nombreux Réunionnais se ruent dans les grandes surfaces faire le plein de denrées alimentaires, comme si nous allions rester enfermés plusieurs semaines. En général, le passage d’un cyclone est rapide et on reste enfermés quelques jours au maximum. Rester cloîtré lors d’un cyclone est plutôt agréable. Chez moi, on joue à des jeux de société, on fait des gâteaux, on raconte des histoires.

Pour avoir un aperçu du passage d’un cyclone et des dégâts qu’il peut causer, voici la vidéo d’un internaute  » Au coeur du cyclone Béjisa qui a touché La Réunion les 2 et 3 janvier 2014  »

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La Réunion vue du ciel

Aujourd’hui je vous propose de survoler l’île de La Réunion grâce à une vidéo :

« Vous survolez des lieux uniques : les célèbres cirques Cilaos, Mafate et Salazie (le Trou de Fer), avec leur végétation luxuriante et leurs reliefs incroyables. Découvrez le volcan et ses cratères, mais aussi la cheminée du Piton des Neiges, point culminant de l’île (3 070 mètres) et le plus haut sommet de l’Océan Indien. Observez les plus belles cascades de l’île : Cascade du Voile de la Mariée, Cascade blanche, Takamaka ainsi que Grand étang. Retour par le lagon. Force du souvenir et enchantement garantis. » (source : Corail Hélicoptère)

Chanceuse comme je suis, j’ai déjà fait le survol de l’île en hélicoptère. Il y a à peu près deux ans, nous déjeunions avec une amie dans un restaurant de plage à la Saline les Bains. Le serveur nous interpella pour nous demander un petit service : être figurante dans le nouveau DVD de l’entreprise Corail Hélicoptère. Evidemment, nous avons accepté! En effet, le survol de l’île en hélicoptère est onéreux. D’ailleurs si je ne l’avais pas eu en cadeau, je ne pense pas que je l’aurais fait… Moi radine ? Le prix du survol de l’île en hélicoptère varie de 95 euros pour un petit circuit de 15 minutes à 320 euros pour un circuit complet de 55 minutes.

Comme l’entreprise devait faire une vidéo, le survol de l’île a duré presque deux heures 😀 . En plus, le pilote devait faire des acrobaties. Notre vol a donc été sensationnel et intense! Les paysages étaient vraiment magnifiques. Ce survol de l’île reste un merveilleux souvenir.

Je n’ai jamais vu le film, mais je pense qu’on ne nous voit même pas car le cameraman filmait depuis un autre hélicoptère.

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Le Dipavali

Cette semaine a lieu la célébration du Dipavali (Fête des Lumières), une fête majeure pour les Indiens et les Réunionnais d’origine indienne. Dans la mythologie hindoue, les habitants d’Ayodhya (ville indienne dans l’Uttar Pradesh) avaient éclairé les rues où passait le roi Rama lors de son retour dans la ville, après 14 ans d’exil et après avoir vaincu le démon Râvanna, avec des lampes dip. En sanskrit, Dipavali signifie « rangée de lampes ». Cette fête dure cinq jours. Le troisième jour est le plus important et il est consacré à la déesse Lakshmi.  Cette fête est célébrée simultanément à la Réunion, en Inde, à l’île Maurice, au Népal, au Sri Lanka, et dans de nombreux pays où vivent d’importantes communautés indiennes.

Diwali_Diya

Les lampes dip allumées en l’honneur du retour de Rama à Ayodhya qui ont donné leur nom à Dipavali.

La plupart des communes réunionnaises organisent des festivités mais le Dipavali de la ville de Saint-André dans l’est est le plus réputé.

A Saint-André, un village indien (un méla) est installé sur le site du Colosse. On peut y acheter des pâtisseries, des images saintes hindoues et divers objets artisanaux. On peut aussi assister à des  spectacles de danse et à des défilés de mannequins portant des tenues traditionnelles. Des conférences sur le thème de la culture et de la religion hindoues sont organisées. On peut s’initier au yoga et au sanskrit. Un défilé festif et coloré de chars accompagné d’un millier de figurants est organisé. Chaque année plus de 10 000 personnes d’origines diverses assistent à ces festivités à Saint-André.

Le Dipavali est un temps privilégié pour les prières, les chants, les incantations et les offrandes à Ganesh et à Lakshmi, la déesse de la prospérité et de la famille. Nombreux sont les hindous qui pensent que la tradition ancestrale se perd avec le temps. Ils déplorent que le Dipavali devienne au fil du temps une fête commercial au lieu d’être une fête religieuse et familiale.

Sources : Wikipédia , Indes Réunionnaises.

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Le tangue

Le tangue est un petit rongeur. Ce petit mammifère mesure entre 30 et 40 centimètres à l’âge adulte et pèse jusqu’à 2kilos. Bien qu’il soit couvert de piquants comme le hérisson, il en est très différent. Pour se nourrir, il enfonce son museau pointu dans le sol pour manger des insectes, des vers blancs, des limaces, des racines et des fruits. Le tangue est un animal nocturne. La journée, il reste dans son terrier. Comme j’habite dans les hauts de l’île dans un quartier entouré de champs de cannes, j’en vois parfois la nuit dans mon jardin. Il est réputé solitaire mais  j’ai souvent vu des tangues se déplacer en famille, la mère devant et les petits en file indienne. J’en ai déjà vu hérisser leurs poils et leurs piquant en poussant des cris aigus. Ils réagissent ainsi lorsqu’ils sont en danger… Et à La Réunion, ils sont en danger !

Tangue

Sur l’île, cette petite bête est recherchée pour sa chair appréciée en cari ou en civet. D’ailleurs, il avait été introduit sur l’île au XIXème siècle comme source de nourriture. A une époque il a tellement été chassé qu’il a failli disparaître. Aujourd’hui, sa chasse est réglementée. Un arrêt préfectoral fixe les périodes d’ouverture et de fermeture de la chasse qui est permise seulement les mercredis, samedis, dimanches et jours fériés pendant la période autorisée. Consommer, vendre et transporter ce petit animal vivant ou mort n’est autorisé que durant la période de la chasse et les deux semaines suivantes. La chasse de nuit est strictement interdite car le tangue sort se nourrir la nuit et il est donc plus facile à attraper à ce moment là. Les pauvre bêtes ont peu de chance de s’en sortir vivantes face aux chiens au flair puissant utilisés par les chasseurs pour repérer facilement leur terrier.

Pour ma part, je n’en ai jamais mangé. Quand j’étais petite, je trouvais ça cruel de tuer un animal aussi mignon. De plus, l’odeur relevée et particulière du tangue pendant sa cuisson m’a toujours dégoûtée.

source : Mi aime a ou

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Vivre à Mafate

Dans mon article précédent, je vous proposais  de découvrir le cirque de Mafate, enclave inaccessible par la route. Si les visiteurs sont dépaysés par sa nature sauvage, les conditions de vie des Mafatais s’avèrent être difficiles.

Lors de ma dernière randonnée, je m’étais entretenue avec un jeune homme du cirque qui m’avait expliqué qu’il avait vécu quelques années dans les  » Bas  » (sur le littoral) mais qu’à l’instar de nombreux Mafatais, son coeur était à Mafate et que la vie dans le cirque lui manquait. En effet, les Mafatais ont une relation particulière avec la nature et les traditions créoles. Nombre d’entre eux ne comprennent pas toujours la vie dans les  » Bas « , jugée trop moderne même si elle est moins contraignante. Au contraire, les conditions de vies difficiles poussent d’autres Mafatais à quitter leur petit bout de paradis.

Quelles sont les conditions de vie à Mafate ?

Comme il n’y a pas de route, il faut marcher des heures pour faire ses courses dans les  » Bas « . Heureusement que des hélicoptères ravitaillent le cirque. Par conséquent, les prix des produits de première nécessité peu abondants que l’on trouve dans les boutiques du cirque sont exorbitants. Très touchés par le chômage, les habitants du cirque essaient de vivoter grâces aux allocations mais elles sont insuffisantes. Pour compenser, la majorité des Mafatais élèvent des animaux et cultivent des fruits et des légumes pour se nourrir.

Il y a une école primaire dans chaque îlet. Comme les enfants ne sont pas nombreux, ils sont regroupés dans une seule classe même s’ils n’ont pas le même âge. Pour continuer leur scolarité, les enfants de Mafate sont recueillis par  leur famille ou des familles d’accueil dans les  » Bas « . Cependant, quitter ses parents, pour plusieurs mois est une épreuve difficile.

Ecole de la Nouvelle

Ecole de la Nouvelle

 

L’eau étant abondante dans le cirque, un réseau d’eau courante est installé. Par contre, il n’y a pas de réseau électrique. Ce sont les panneaux photovoltaïques et les groupes électrogènes qui fournissent l’énergie. Pour avoir de l’eau chaude, de chauffes-eau solaires sont installés. Hors de question donc de gaspiller la précieuse énergie.

En cas d’urgence médicale, les secours sont acheminés par hélicoptère. Un dispositif de télémédecine a été mis en place en 2010 pour assurer l’égalité d’accès aux soins sur l’île. Pour se soigner, les Mafatais disposent de dispensaires. Un médecin vient par hélicoptère le mardi et deux infirmiers font le tour des îlets du lundi au vendredi. Les femmes enceintes descendent en ville à leur huitième mois de grossesse pour donner naissance à leur bébé à la maternité. Les personnes âgées sont obligées de vivre chez leur famille sur le littoral quand elles ont besoin de soins réguliers et de médicaments.

Le facteur de Mafate doit avoir une forme olympique car il effectue toujours sa tournée de 115 kilomètres à pied ! Voici un petit reportage sur le facteur de Mafate : Mafate et son facteur, une tournée pas comme les autres.

Voici le clip de la chanson Le facteur de Mafate qui lui est dédiée où vous pouvez admirer des paysages du cirque :

 

Source : www.reunion-mafate.com

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A la découverte de Mafate

 

Mafate, situé sur les communes de Saint-Paul et de la Possession est l’un des trois cirques de la Réunion, avec Cilaos et Salazie. Le cirque tiendrait son nom d’un chef esclave qui s’y serait réfugié du temps du marronage.

En géologie, un cirque est une dépression semi-circulaire entourée par des montagnes. Le relief est tellement accidenté qu’il n’y a pas de route pour accéder à Mafate. On ne peut y pénétrer qu’à pieds, en empruntant les sentiers de randonnée ou par les airs, en hélicoptère. Le cirque est un écrin naturel qui connaît peu l’anthropisation par rapport au reste de l’île. Les amoureux de nature et de montagne aiment s’y rendre pour profiter de son aspect sauvage et de son isolement. Malgré son enclavement, le cirque de Mafate n’est pas désert pour autant : environ 750 Mafatais habitent dans des îlets, des groupements d’habitations. Mafate fait partie du Coeur habité du Parc national de la Réunion, classé au patrimoine mondial de l’humanité de l‘Unesco.

Carte de Mafate extraite de Vivre à Mafate, Chroniques Mafataises de Jean-Philippe et Jack Lepinay

 

Je me suis déjà rendue à pieds dans les îlets de Marla et de la Nouvelle à plusieurs reprises. J’ai également eu la chance de survoler le cirque en hélicoptère. Pour la randonnée, depuis Saint-Benoît où j’habite, il faut se rendre au sentier du Col des Boeufs à Salazie pour débuter la marche. Il est préférable de commencer la randonnée tôt le matin avant que l’ennuagement soit prononcé. Il faut marcher plus de 5 kilomètres, ponctués de descentes et de montées pour accéder à Marla ou à la Nouvelle. Si l’on marche bien, l’aller-retour se fait aisément dans la journée. Pour ma part, je préfère dormir à Mafate. Chaque îlet dispose d’un ou de plusieurs gîtes d’étapes, pour les randonneurs. C’est un réel plaisir de manger un bon cari dans un gîte et d’échanger avec les Mafatais.

Voici quelques clichés de ma dernière randonnée à Marla.

 

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Sources :

  • Wikipédia
  • Larousse
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Fin de l’éruption du Piton de la Fournaise

Cette dernière éruption aura été de courte durée! Je n’ai même pas eu le temps de la voir de mes propres yeux. Je partage donc cette vidéo pour tout ceux qui comme moi n’ont pas encore eu la chance de voir une éruption en vrai.

https ://www.youtube.com/watch?v=WR_RZjstxEQ

source : www.clicanoo.re

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Hommage aux défunts

Le 2 novembre est la fête des morts pour l’Eglise catholique. Aujourd’hui, je vous explique comment les Réunionnais rendent hommage à leurs morts. Comme je vous l’avais dit dans un précédent article, plusieurs communautés religieuses cohabitent sur l’île. Par conséquent, chaque communauté rend hommage à ses défunts d’une façon différente.

A la Réunion, les catholiques se rendent massivement au cimetière le 1er novembre pour fleurir les tombes des défunts. Outre le 1er et le 2 novembre, ils demandent des messes toute l’année pour l’anniversaire de la mort d’un proche ou à sa date d’anniversaire.

Les musulmans pensent quotidiennement à leurs ancêtres dans leurs prières. Nul besoin de fleurs sur les tombes ou de rites religieux particuliers.

Pour les Réunionnais d’origine chinoise, le culte aux ancêtres revêt une importance capitale. Ils exposent une tablette funéraire dans une salle à l’intérieur de leur maison. La famille se recueille devant la stèle, y brûle de l’encens et du papier-monnaie régulièrement. Lors des fêtes ou de l’anniversaire du défunts, elle procède à des sacrifices de nourriture.

Pour les tamouls, il faut honorer les ancêtres pour l’héritage matériel et spirituel qu’ils ont légué. Tous les ans, les familles vont sur les tombes pour prier et déposer des offrandes. Ils offrent ainsi des fruits, des cigarettes si la personne fume, du rhum si elle boit et cassent une noix de coco. Elles déposent aussi un collier de fleurs sur la croix tamoule de couleur jaune. Les Tamouls honorent aussi leurs morts par un « sanblani » le jour de l’anniversaire du défunt, ou à la date anniversaire de sa mort. Cette cérémonie s’effectue dans la maison de celui qui l’organise. D’abord, on prépare des plats qu’on dispose sur le sol dans des feuilles de bananiers. Ensuite, on allume des lampes et on brûle de l’encens devant les photographies et les repas des ancêtres. Enfin, on partage le repas préparé avec les convives.

Pour les Réunionnais d’origine malgache, les ancêtres ont le pouvoir de les bénir, de les protéger et de leur porter assistance. Les ancêtres sont tout autant aimés que craints. Des kabars sont organisés pour les remercier pour la protection de l’année écoulée et pour demander une nouvelle protection pour la nouvelle année. On sacrifie des coqs à l’aube dans un lieu sacré à la rivière ou devant l’autel dans la maison. Dans le boucan (épaisse fumée noire de résine brûlée) les vivants parlent avec leurs morts. Ensuite, la famille partage un repas avec ses invités et tout le monde danse sur des musiques traditionnelles malgaches.

Un service kabaré en image :

 

source : http://www.clicanoo.re/

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Le mois de novembre à La Réunion

A La Réunion, le mois de novembre est consacré aux morts et aux âmes.

Les superstitions concernant ce mois sont nombreuses dans l’île. A partir d’aujourd’hui, il ne faut pas sortir et surtout éviter les lieux saints après 18h : les âmes des morts quitteraient les cimetières pour y prier. Si vous voulez vous faire une petite frayeur, vous pouvez vous rendre à l’église pour y entendre les chants, les murmures et les prières des âmes. Au mois de novembre, on évite de danser et de faire la fête. N’étant pas superstitieuse et dansant toute l’année, je peux vous confirmer que les boîtes de nuit sont presque vides chaque mois de novembre. Il est également déconseillé de se marier pendant ce mois.

Les gramounes (personnes âgées) disent qu’il faut respecter les défunts et qu’enfreindre ces règles porte malheur.

Si vous décidez de sortir ce mois-ci, ayez du sel sur vous à jeter derrière votre dos ou pensez à dessiner une croix avec votre pied gauche sur le sol pour chasser les mauvais esprits. Jusqu’à présent, je n’ai pas croisé de mauvaises âmes, mais on ne sait jamais…

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